“Une grande foule le suivait,
parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait.”
Jean 6, 1-15

Sermon du 6 mars 1622 (Oeuvres de St François de Sales, X 299)

Considérez la bonté de ce peuple qui accompagnait Notre Seigneur sans aucun soin ni pensée pour eux-mêmes, laissant leurs maisons et tout ce qu’ils avaient, attirés par l’affection et le contentement qu’ils prenaient d’entendre sa parole. Considérez encore, ces gens qui suivent notre cher Maître jusque sur la montagne : avec quelle paix et quelle tranquillité d’esprit ils vont derrière lui !
Ils souffrent de la faim et ils n’y pensent pas, tant ils sont attentifs à l’unique désir qu’ils ont d’accompagner Notre Seigneur partout où il ira. Ceux qui suivent ce divin Sauveur doivent les imiter en cela, éliminant tant de soucis, tant d’anxiétés en ce qui concerne leur avancement. Prenez patience, peut-on dire à ces bonnes gens, quittez un peu le soin de vous-mêmes et n’ayez pas peur que rien ne vous manque ; car si vous vous confiez en Dieu, il aura soin de vous. Jamais nul n’a été trompé en se confiant en Lui et en sa providence. Dieu fera plutôt des miracles que de laisser sans secours, tant spirituel que temporel, ceux qui se confient pleinement en sa divine providence.
Quand les appuis humains nous manquent, tout ne nous manque pas, car Dieu supplée et prend soin de nous par sa providence. Ces pauvres gens qui suivent aujourd’hui Notre Seigneur furent secourus par Lui quand ils furent tout transis de faim. Il en eut une pitié extrême parce que, par amour, ils s’étaient oubliés eux-mêmes, de sorte qu’ils ne portaient avec eux aucune provision, excepté l’enfant qui avait les cinq pains d’orge et les deux poissons. Il semble que le Sauveur, tout amoureux des cœurs de ces bonnes gens, qui étaient environ cinq mille, se disait en lui-même: “Vous n’avez nul soin de vous, mais je le prendrai moi-même.”

 

“En débarquant, Jésus voit une grande foule. Il est saisi de compassion”
Marc 6, 30-34

Traité de l’Amour de Dieu, L. II chap. 4 (Œuvres de St François de Sales, IV, 101)

La Providence décida de créer, en faveur du Sauveur, tout ce qu’il y a dans le monde, les réalités naturelles aussi bien que surnaturelles. Ainsi les anges et les hommes pourraient, en le servant, participer à sa gloire. A la suite de quoi, Dieu les dota du libre arbitre, c’est-à-dire de la capacité de choisir librement entre le bien et le mal. Toutefois, pour témoigner que la divine Bonté les destinait au bien et à la gloire, elle les créa tous dans la justice originelle, qui est un amour de douce persuasion, qui dispose, oriente et achemine au bonheur éternel.

Il a bien prévu que le premier homme ferait un mauvais usage de sa liberté, et qu’en perdant la grâce, il perdrait la gloire. Mais il ne voulut pas traiter l’homme aussi rigoureusement qu’il avait traité les anges. Car c’était la nature humaine qu’il avait résolu de prendre pour l’unir à sa Divinité. Il vit bien sa faiblesse : un souffle qui s’en va et ne revient pas. Il tint compte de la ruse de Satan qui avait surpris l’homme, et de la puissance de la tentation ; il vit que toute la race des hommes périssait par la faute d’un seul. Aussi pour toutes ses raisons, il eut pitié de notre nature et se résolut de la sauver.

Mais, afin qu’à la douceur de sa miséricorde s’adjoigne la beauté de sa justice, il décida de sauver l’homme par une complète libération. Et cela seul son Fils pouvait l’accomplir. Il décréta que celui-ci rachèterait les hommes, non par un seul de ses actes d’amour qui aurait était largement suffisant pour sauver mille millions de mondes, mais par les innombrables actes d’amour qu’il ferait en toutes les souffrances qu’il subirait jusqu’à la mort et la mort de la croix.   Voilà à quoi il destinait le Fils, le rendant ainsi compagnon de nos souffrances, afin que nous devenions compagnons de sa gloire. Par cette rédemption abondante, surabondante, magnifique, excessive, il nous montrait les richesses de sa bonté.

Cette rédemption nous a acquis, et comme reconquis, tous les moyens nécessaires pour parvenir à la gloire, de sorte que personne ne pourra jamais s’affliger de ce que la miséricorde ait manqué à quelqu’un.

“Jésus commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route…” 
 Marc 6, 7-13

 Sermon 24 fév. 1622 (X, 257)

Parmi les disciples, Judas était grandement avare, intéressé d’amasser de l’argent, et pas seulement ce qui était requis pour l’entretien de Notre Seigneur et de ses Apôtres, car il leur fallait peu de choses ; d’autant que le Sauveur établissait son apostolat sur la pauvreté, et qu’il envoyait ses disciples après lui prêcher son Evangile, avec pour commandement de ne porter ni bourse, ni besace, et de ne rien prévoir pour le lendemain, mais de se confier en leur Père céleste qui les nourrirait par sa Providence.

Cependant, comme ils ne devaient être envoyés qu’après avoir reçu le Saint Esprit et qu’ils vivaient tous ensemble avec Notre Seigneur, il leur permettait bien d’avoir quelques petites choses à leur usage pour subvenir aux nécessités quotidiennes, mais non point de les posséder en particulier ; aussi voulait-il que l’un d’eux porte la bourse et prenne soin de la dépense… Le Sauveur donc, remit à Judas la charge des choses temporelles; et il n’y aurait eu aucun mal de porter la bourse et de manier l’argent s’il l’avait fait comme il le devait…

Il y a une grande différence entre boire du vin et s’enivrer, entre user des richesses et les adorer. Celui qui boit du vin selon sa nécessité ne fait point de mal, mais celui qui en prend avec un tel excès qu’il vient à s’enivrer, offense Dieu, perd le jugement, et noie sa raison dans le vin qu’il boit… Il y a aussi une différence entre user des richesses et les adorer : il faut en user selon son état et condition, car c’est une chose permise quand on le fait comme il faut ; mais de s’en faire des idoles est chose condamnable.

En un mot, il y a une grande différence entre voir et regarder les choses de ce monde, ou vouloir en jouir comme si notre bonheur résidait en elles.

” Un prophète n’est méprisé que dans son pays,
sa famille et sa propre maison”
Marc 6, 1-6

 Sermon 27 février 1617 (Oeuvres de St François de Sales VIII, 311)

 

Un jour que le Christ était à Nazareth, il entra dans la synagogue et, après la lecture du livre d’Isaïe, il instruisit le peuple, de sorte que tous étaient en admiration et lui rendaient témoignage ; inutilement toutefois, car ils disaient : N’est-ce pas là le fils du charpentier ? D’où lui vient cette sagesse ?

Lui, qui les voyait s’entretenir ensemble, savait ce qu’ils disaient et leur répondit : « Vous m’appliquerez sans doute le proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même…”. Saint Marc conclut : Il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.

Il est dans l’Ecriture, deux vérités que Dieu veut surtout nous inculquer et qu’il nous enseigna toujours dans l’Eglise : la première est que si nous nous perdons, c’est par notre faute ; la seconde, que nous ne devons notre salut qu’à Dieu…

Dieu donc, ne repousse personne s’il n’est pas repoussé, il n’abandonne personne, s’il n’en est pas abandonné, il ne rejette personne, s’il n’en est pas rejeté… Or, le Seigneur s’étonnait, ou plutôt il nous montrait une chose étonnante, à savoir qu’à la vue de tant de prodiges, les hommes qui lui devaient la plus grande reconnaissance, auxquels il avait porté le plus de secours, ne se convertissaient pas.

Saint Marc dit cependant : Il ne pouvait faire aucun miracle à cause de leur incrédulité, c’est-à-dire qu’il ne le pouvait pas parce que leur incrédulité y faisait obstacle.

Dieu laisse, en effet, à l’homme sa liberté: celui qui vous a créé sans vous, ne vous sauvera pas sans vous ; il vous a fait sans que vous le sachiez, il ne vous sauvera pas sans que vous le vouliez.

                                

” Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée.” Marc 5, 21-43

 

Sermon 3 mars 1622 (Œuvres de St François de Sales, X,289)

 

La belle-mère de St Pierre, malade… ne s’empresse aucunement pour toucher ses vêtements, ni la frange de sa robe, comme ont fait d’autres, ainsi que nous le voyons dans l’Evangile. La plupart sont allés au Sauveur pour être guéris des maladies qu’ils avaient au corps, et non point pour celles qu’ils avaient à l’âme ; il n’y a que la Madeleine, cette grande sainte, qui soit venue à lui pour faire traiter son cœur et recevoir la guérison de ses infirmités spirituelles, ce qu’elle fit d’une façon admirable lorsqu’elle était encore dans la fleur de l’âge.

O Dieu, combien y eut-il de malades dans Capharnaüm qui, sachant que Notre Seigneur, souverain médecin, était là, témoignèrent un très grand empressement pour faire connaître leur état à Celui qu’ils savaient pouvoir les guérir. Certes, le centurion fut vraiment bien louable pour le soin qu’il prit d’envoyer au Sauveur des notables de la ville afin de l’avertir de la maladie de son serviteur, comme aussi pour sa foi par laquelle il confessa qu’il ne fallait qu’une parole pour cette guérison, mais il témoigna aussi un grand empressement pour le rétablissement de son malade. Que ne fit pas la Cananéenne, combien elle cria après notre cher Maître et combien elle persévéra à l’importuner pour obtenir ce qu’elle demandait ? De même elle cria après les Apôtres pour qu’ils interviennent pour elle, ou que du moins, en voyant son insistance, ils soient tentés de le faire? En somme, tous témoignèrent beaucoup d’inquiétude et de désir de leur guérison.

Et aujourd’hui que ne feraient pas nos malades s’ils savaient qu’il y eût un homme de grande expérience, pour le prier de les visiter et de remédier à leurs maux ? Avec quelle impatience n’attendraient-ils pas sa venue ?

0 certes, cette inquiétude ne procède que d’un amour déréglé de soi-même, maladie à laquelle sont sujets non seulement les gens du monde, mais aussi ceux qui vivent en religion.  

” Pourquoi êtes-vous si craintifs ?”
Mc 4, 35-41

Sermon 21 avril 1620 (IX, 301)

 

Si nous voulons avoir la paix en nous-mêmes, il ne faut avoir qu’une seule volonté, tel saint Paul qui ne prétendait savoir et prêcher qu’une seule chose : Notre Seigneur Jésus Christ crucifié. C’était là toute sa doctrine, en cela consistait sa science ; et la mort de Notre Seigneur occupait toute sa mémoire, et dans ce seul amour du Crucifié, il avait concentré tous ses désirs et toutes ses volontés. Puissions-nous faire de même, et nous posséderons comme lui la vraie paix : toutes nos facultés étant ainsi tournées vers Lui, notre Sauveur, ne manquera pas d’être en nous et de nous apporter cette paix qu’il donne à ses Apôtres bien aimés.

Mais mon Dieu, quelle est cette paix ? Comme elle est différente de celle que le monde donne ! Les mondains se vantent souvent d’avoir la paix, mais c’est une paix fausse, qui est suivie souvent d’un grand trouble.

Imaginez-vous de voir cette barque qui vogue sur la mer, où Notre Seigneur dormait tout doucement avec ses Apôtres. Pendant son sommeil, le vent se lève, la tourmente grossit, les vagues deviennent si impétueuses qu’elles semblent à tous moments faire périr le navire : les Apôtres, bien émus du danger, courent de proue en poupe et de poupe en proue ; ils réveillent Notre Seigneur, en disant : Maître, nous périssons, si tu ne nous secoures ! 0 pauvres gens, de quoi vous troublez-vous ? N’avez-vous pas avec vous le Sauveur qui est la vraie paix ? Alors Jésus leur dit : Que craignez-vous, gens de petite foi ? N’ayez point peur. Aussitôt il commanda à la mer de se taire, et soudain le calme fut.  Le Maître demeura dans la paix avec laquelle il dormait, qui procède de la pureté de son âme.

 St Pierre fit de même après Lui, car il dormait paisiblement lorsque l’Ange vint le tirer de sa prison, la veille du jour où l’on devait le faire mourir, tant les vrais amis de Dieu sont tranquilles et possèdent la paix que Notre Seigneur leur a donnée.                      

“Nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment”
Mc 4, 26-34

 Entretiens Spirituels, 7ème  entretien du 13 janvier 1620 (Œuvres de St François de Sales, VI 106-108)

Trop d’âmes prétendant à la perfection, s’imaginent que tout consiste à faire une multitude de désirs, et, comme la poule, quand elle a des petits, s’empresse grandement et ne cesse de glousser après ses petits, de même ces âmes s’empressent après les désirs qu’elles ont de se perfectionner, et ne trouvent jamais assez de personnes pour en parler et demander des moyens nouveaux. Bref, elles s’amusent tant à parler de la perfection qu’elles prétendent acquérir, qu’elles oublient d’en pratiquer le principal moyen, qui est celui de se tenir tranquilles et de jeter toute leur confiance en Celui qui seul peut donner la croissance à ce qu’elles ont ensemencé et planté. Tout notre bien dépend de la grâce de Dieu, en laquelle nous devons jeter toute notre confiance ; et cependant il semble, par l’empressement qu’elles ont à beaucoup faire, qu’elles se confient en leur travail et en la multiplicité des exercices qu’elles embrassent, ne leur semblant jamais de pouvoir assez faire. Cela est bon, pourvu que ce soit accompagné de paix et d’un soin amoureux de bien faire ce qu’elles font, et de dépendre toujours de la grâce de Dieu et non point de leurs exercices ; je veux dire, de n’attendre aucun fruit de leur travail sans la grâce de Dieu.

Tu peux bien arroser, mais pourtant tout cela ne te servirait à rien si Dieu ne bénissait ton travail et ne te donnait, par sa pure grâce et non par tes sueurs, une bonne récolte : Il est vrai, c’est à nous de bien cultiver, mais c’est à Dieu de faire que notre travail soit suivi d’un bon succès.

Ne nous empressons point en notre travail, car pour bien le faire il faut nous appliquer soigneusement, mais tranquillement et paisiblement, sans mettre notre confiance en notre peine, mais en Dieu et en sa grâce. Une bonne œuvre bien faite avec tranquillité d’esprit vaut beaucoup mieux que plusieurs faites avec empressement.

” Prenez ceci est mon corps.”
Marc 14,22-26

Des opuscules,  janvier – avril 1597 (Œuvres de Saint François de Sales XXIII 24-25)

Tu demandes comment le pain sera fait corps de Jésus-Christ ? Et je réponds : le Saint-Esprit opère ces choses par-dessus toute parole et intelligence.

Mais y a-t-il plus parfaite communion des saints que celle-ci, en laquelle nous sommes tous un pain et un corps, d’autant que nous sommes participants d’un même pain qui est descendu du ciel, vivant et vivifiant ?

Et comment mangerions-nous tous d’un même pain, si ce pain n’était le corps de Jésus-Christ ?

Et si nous ne mangions qu’une même viande spirituelle par la foi, quelle plus grande communion pourrait avoir le chrétien avec les autres chrétiens ?

… Et de fait, O Sauveur, quelle autre nourriture peut donner la vie  éternelle, si ce n’est votre corps ?

Il faut un pain vivant pour donner la vie… Un pain descendu du ciel pour donner une vie céleste, un pain qui soit vous-même, mon Seigneur et mon Dieu, pour donner la vie immortelle, éternelle et perdurable.

Car, Ô Seigneur admirable, si un peu de levain fait lever toute une grande masse de pâte, si une bluette de feu suffit pour embraser une maison, si un grain mis en terre fertilise la terre et en reproduit tant d’autres, combien dois-je espérer que votre béni Corps entrant dans le mien, la saison étant venue, il le relèvera de sa corruption, l’enflammera de sa gloire et le rendra immortel, serein, subtil, resplendissant et assorti de toutes les qualités glorieuses qui se peuvent espérer !

“Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. “
(Mt.28, 16-20)

Sermon 21 mai 1595 (Œuvres de St François de Sales, VII 255)

Aujourd’hui l’Eglise célèbre une grande solennité à la gloire de la Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, afin de l’honorer comme nous le devons. Nous lui rendons gloire si nous croyons, si nous espérons en la Trinité, si nous prions les trois Personnes de demeurer avec nous, si nous leur lavons les pieds, si nous les invitons sous l’arbre. Mais pour cela il nous faut faire comme Abraham, qui leva les yeux, et c’est pour ça qu’il eût cet honneur. Aussi levons les yeux vers cette lumière éternelle, afin qu’elle daigne nous illuminer de son Esprit, et qu’en sa clarté nous puissions voir ce saint mystère, et en connaître ce qu’il lui plaira de nous faire savoir.

Quelle gloire au Père d’avoir un tel Fils ! Quelle gloire au Fils d’avoir un tel Père ! Le Fils a la même substance que le Père ; le Père lui communique toutes ses perfections. Quelle gloire a un père d’avoir un fils qui lui ressemble parfaitement; mais s’il lui ressemblait tellement que ce fut un autre lui-même, ah, quelle consolation ! J’ai vu des pères qui avaient quelques vertus … combien étaient-ils consolés d’avoir des enfants vertueux… C’est cette gloire qui mérite d’être célébrée en cette fête.

Mais de plus, le Père voyant son Fils, et le Fils voyant son Père, quelle exubérance de joie ! Le Père et le Fils voient qu’ils sont réciproquement dignes d’un amour infini ; ils voient que leur volonté est ajustée à leur amour, ils s’aiment l’un l’autre autant qu’ils le méritent, ils s’aiment souverainement, infiniment et divinement. Et cet amour suprême qui les lie ainsi l’un à l’autre, procédant du regard qu’ils ont l’un envers l’autre, est une troisième Personne divine, égale à eux, consubstantielle à eux, infinie, éternelle et indépendante comme eux, et c’est le Saint Esprit, l’amour et l’unité du Père et du Fils, et le fruit de leur mutuelle complaisance et de leur souffle.

Et ce Saint Esprit signifie une respiration d’amour réciproque, pour dire que le Père et le Fils se regardant et s’aimant mutuellement, produisent cette troisième Personne par ce regard et cet amour réciproque. Chantons donc : Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit !